Anesthésie locale ou Générale

En fonction du type d'intervention, il vous sera proposé une anesthésie locale au Centre Chirurgical Clothilde ou une Anesthésie générale à la Clinique Capio-Belharra.

En cas d'anxiété importante, vous pourrez bénéficier aussi d'une Anesthésie générale quelque soit le type d'intervention. Le Docteur MANNAI  fait partie du Centre d'Excellence en tête et cou de la Clinique Belharra comprenant Anesthésistes, ORL, Ophtalmologistes et Chirurgien Oral.

En fonction du type de chirurgie, vous pourrez sortir le jour même ou séjourner plusieurs jours jusqu'à ce que votre état de santé vous permette de revenir chez vous. Dans tous les cas, les anesthésistes s’entourent de très nombreuses précautions tout en s’efforçant d’améliorer le confort des patients avant, pendant et après l’intervention chirurgicale.

 

A quoi sert la Consultation avec l'Anesthésiste?

 

Systématique et obligatoire avant chaque opération, cette consultation sert à bien préparer l’anesthésie. Il s’agit d’abord d’évaluer les caractéristiques médicales du patient (antécédents, maladies…) pouvant avoir une influence sur la prise en charge, la nature des médicaments d’anesthésie ou la nécessité d’une surveillance particulière. Si besoin, par exemple pour un asthmatique ou un insuffisant cardiaque, l’anesthésiste demandera l’avis d’un spécialiste, quitte à reporter l’intervention de quelques jours sauf en cas d’urgence. Après cette évaluation de la nature et de la durée de l’opération, l’anesthésiste propose pendant la consultation le type d’anesthésie le mieux adapté

Pourquoi faut-il être à jeun avant une anesthésie générale ?

Lorsque nous sommes éveillés, nous avons le réflexe de tousser si un aliment ou un liquide fait une « fausse route » en se trompant de « tuyau ». Lorsque nous sommes endormis, nous perdons ce réflexe. Les aliments ou les liquides qui se trouveraient dans l’estomac peuvent alors remonter vers la gorge puis redescendre dans la trachée et atteindre les bronches et les poumons. Cette complication, dénommée « Syndrome de Mendelson », est l’une des plus importantes et les plus graves de l’anesthésie générale. Pour l’éviter, il est donc obligatoire de ne pas avoir mangé dans les six heures précédant l’anesthésie, le temps nécessaire pour que les aliments aient été digérés. Toutefois, jusqu’à deux heures avant l’entrée dans le bloc opératoire, les anesthésistes autorisent de plus en plus leurs patients à boire des boissons qui s’évacuent facilement. C’est le cas des jus de fruits sans pulpe (jus de pomme, par exemple), du thé ou encore du café (sans lait). Une attention qui permet aux patients de se sentir mieux avant l’opération.

Pourquoi ne doit-on pas fumer avant une opération chirurgicale ? 

Contrairement à ce que l’on entend souvent, le tabac n’est pas une contre-indication à l’anesthésie. Toutefois, avoir fumé avant une opération rend l’oxygénation du sang moins efficace et peut provoquer des complications anesthésiques sur la respiration mais aussi des complications chirurgicales dans les semaines suivantes. C’est particulièrement vrai en orthopédie : le tabagisme retarde la cicatrisation d’une plaie et peut empêcher les os de se souder. Une opération est donc une bonne occasion pour s’arrêter de fumer. Et de préférence, le plus longtemps possible avant l’intervention. Il faut en effet six à huit semaines avant que ne disparaisse complètement l’effet du tabac. Mais tout arrêt du tabac, même tardif, est bienvenu !

Quels produits sont administrés lors d’une anesthésie générale ?

Pour une anesthésie générale, l’anesthésiste injecte un mélange de deux ou trois médicaments: les hypnotiques (qui endorment), les analgésiques (dérivés de la morphine qui traitent la douleur), les curares (parfois utilisés pour paralyser les muscles lors de certaines opérations). Les analgésiques sont indispensables durant l’intervention. Car même endormi, le cerveau peut ressentir la douleur.

Concrètement, comment se déroule une anesthésie générale ? 

Tout commence par le contrôle d’une check-list obligatoire. On vérifie avec le patient les données administratives et médicales (identité, date de naissance, nature de l’opération, membre à opérer,…) pour s’assurer qu’aucune erreur ne sera commise. Puis l’équipe installe le matériel de surveillance destiné à contrôler le fonctionnement cardiaque et respiratoire pendant toute l’intervention. On recouvre le patient d’une couverture chauffante s’il a froid et on l’entoure d’une attention particulière pour le rassurer et calmer son anxiété. Pour cela, les anesthésistes et les infirmières utilisent de plus en plus des méthodes d’hypnose conversationnelle. Objectif : détendre le patient grâce à une façon de parler calme et posée, des sourires et des mots bien choisis.

Puis l’anesthésie en elle-même débute par une perfusion qui permettra d’injecter les médicaments et la pose d’un masque à oxygène pour remplir les poumons avant l’endormissement. Pendant et après l’anesthésie, l’équipe d’anesthésie surveille en permanence le fonctionnement cardiaque et respiratoire du patient Une fois ces derniers préparatifs effectués, l’anesthésiste injecte les médicaments qui endorment. Les produits actuels n’ont plus rien à voir avec ceux d’il y a quelques années. Le sommeil survient en moins d’une minute, le patient ne s’en rend pas compte ou a une sensation plutôt agréable. A savoir Une fois que nous sommes endormis profondément, nous ne respirons plus. Il faut donc suppléer à la respiration naturelle. Cela, soit par un appareil placé dans la bouche et la trachée – la sonde d’intubation - soit par un masque laryngé.

Dans les deux cas, ils sont reliés à un respirateur artificiel qui va injecter de l’oxygène dans les poumons du patient pour remplacer l’oxygène qu’il n’inspire plus spontanément. Pendant l’intervention, l’équipe d’anesthésie surveille les grandes fonctions de l’organisme (état cérébral, cœur, respiration…) avec les matériels installés précédemment. Cette surveillance est systématique et obligatoire. Elle est même fixée par la loi (décret datant de 1994). Une fois l’opération finie, l’administration des médicaments est arrêtée et le patient se réveille. Il est ensuite conduit en salle de réveil ou SSPI (salle de surveillance post-interventionnelle). Il y reste d’un quart d’heure à deux ou trois heures, le temps de vérifier, toujours grâce à des appareils de surveillance, la qualité du réveil et les grandes fonctions de l’organisme. A savoir Les produits d’anesthésie actuels ont fortement amélioré la de la phase de réveil. Grâce à leur forte réversibilité, leur effet s’estompe très rapidement. Fini l’état « vaseux » désagréable des anesthésies d’il y a quinze ou vingt ans. Le patient se réveille dans les 5 à 10 minutes en retrouvant rapidement ses capacités à s’orienter dans le temps et l’espace. Seule exception : les opérations très longues ayant nécessité d’importantes doses de médicaments.

Vais-je avoir mal en me réveillant ?

La prise en charge de la douleur est une préoccupation constante des anesthésistes qui font tout pour éviter qu’elle ne survienne. Aujourd’hui, dans la très grande majorité des cas, l’injection de médicaments antidouleur commence dans la salle d’opération pour qu’ils soient efficaces avant même que le patient ne se réveille. Et si le patient ressent une douleur en salle de réveil, on lui injecte des médicaments complémentaires pour en réduire l’intensité.